16. Mes affaires et celles des autres

Je me suis rendue compte qu'il n'existe que deux affaires dans ce monde : mes affaires et celles des autres.

Les affaires des autres comprennent tout ce qui échappe à mon contrôle : la météo, les embouteillages, les virus, l'économie mondiale, mon passé, ce que les gens pensent de moi…

Chaque fois que je m'immisce dans les affaires des autres, je me sens frustrée et impuissante, et cela n'a aucun impact sur ces affaires elles-mêmes.

J'ai un collègue qui déteste la pluie ☔. Chaque fois qu'il pleut, il se lamente.

La pluie est l'affaire de l'univers. Se plaindre de la pluie, c'est s'ingérer dans les affaires de l'univers.

Le seul résultat de cette ingérence dans les affaires de l'univers, c'est son propre mécontentement. L'univers, quant à lui, reste totalement indifférent et continue de pleuvoir.

Ma meilleure amie vit aux États-Unis. Elle était submergée par l'anxiété pendant le COVID, se préoccupant surtout de l'économie mondiale.

Les informations qu'elle suivait du matin au soir prédisaient un possible effondrement total du marché, et elle s'inquiétait énormément.

Pourtant, ni le COVID, ni l'économie mondiale ne sont de notre ressort. Essayer de négocier avec l'un ou l'autre ne change rien à la situation, à part augmenter notre angoisse.

Nous pouvons prendre soin de notre propre santé et de notre situation financière, car ce sont nos affaires et nous avons un contrôle dessus.

Un dimanche matin, je me suis promenée le long de la rivière près de chez moi.

Absorbée dans mes pensées, je n'ai pas remarqué un passant qui me saluait.

Lorsque j'ai réalisé ce qui s'était passé, j'étais déjà loin, et j'ai entendu le passant dire avec colère : « Quelle impolitesse !! »

Moi aussi, j'étais en colère 😡, me disant : « Mais t’es qui pour me faire la morale un dimanche matin ?!! »

Puis, je me suis rappelée de ce sujet et j'ai rigolé 😂. Il pensait que je ne devrais pas l'ignorer, et moi, je pensais qu'il ne devrait pas me faire la morale. Nous étions tous les deux préoccupés par les affaires de l'autre.

La réalité, c'est que tous les éléments extérieurs, y compris ma propre fille et ce qui pourrait se passer d'ici ce soir, ne sont pas totalement sous mon contrôle.

La seule chose qui est entièrement sous mon contrôle, c'est moi-même.

Se préoccuper de ce qui nous échappe est inutile et source de malaise.

En revanche, en nous concentrant sur ce que nous pouvons changer - nos pensées, nos décisions, nos actions - nous avons le pouvoir de transformer notre quotidien.